William Amor la poésie de la récup [The poetry of recovery] | FORME DE LUXE (par Alissa Demorest)
William Amor se décrit comme « un amoureux des fleurs depuis toujours ». Son enfance, il l’a passée à Nancy, où il s’est inspiré du travail des artisans dans l’art nouveau ou « l’empreinte de la nature se retrouve sur le bois, le verre, la pierre ». Dans l’idée de vivre de sa passion, William Amor se rêvait botaniste pour hybrider les fleurs. Il s’est donc lancé dans un Deug en biologie génétique, mais son enthousiasme s’est vite estompé dans le cadre scientifique, et la création l’appelait… « Arrivé à Paris, j’étais tout le temps dans la création; mes premières fleurs étaient en papier de soie, des coquelicots et des pavots. » Son parcours l’a conduit vers la communication, où il s’occupait d’autres artistes et artisans d’art, avec qui il a pu échanger des
savoir-faire, et a évolué dans la haute couture, milieu où l’on utilise beaucoup de fleurs en soie ; mais la matière ne lui parlait pas : « j’aime trop la légèreté et le vivant ! » C’est alors que s’est faite une rencontre inattendue avec sa matière de prédilection, le sac plastique. « Increvable, résistant, souple, transparent et capteur de lumière… Je me suis dit, autant partir de l’existant, d’une chose dévalorisée et négligée pour créer de la noblesse dans une matière qui l’a perdue ».
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L'artisan William Amor ennoblit des matières vouées à la poubelle pour nous faire réfléchir sur